Le port du hijab (voile): mon parcours – 3

Dans quelle image te retrouves-tu?
Dans quelle image te retrouves-tu?

As salamou ‘aleykoum mes chères soeurs ! Aujourd’hui, je vais vous écrire quelques paragraphes concernant mon expérience personnelle liée au port du hijab (voile). Ça sera peut-être le déclic pour les soeurs qui ne le portent pas encore.

Tout d’abord, je voudrais préciser que l’intention a une grande importance dans les actes. Le port du hijab (voile) doit être fait dans le but de gagner la satisfaction d’Allah. Le port du hijab est une obligation tout comme les prières quotidiennes, la zakat, le jêune,… Certaines personnes voient le hijab comme un accessoire. Pour celles-ci, le hijab est dépourvu de sens : tu le portes si tu en as envie, et si tu n’en n’as pas envie, tu ne le portes pas. Mais la réalité est différente.

Passons donc au vif du sujet. Quel a été mon déclic ? Mon déclic à moi, ça a été un imam. Une phrase qu’il a prononcée m’a vraiment frappée et après ce jour-là, je n’avais plus la conscience tranquille de sortir les cheveux découverts. Je vous cite approximativement ce qu’il a dit :
‘le port du foulard est une obligation, il n’y a pas d’autre solution. Une femme qui ne le porte pas commet des péchés chaque fois qu’elle sort sans celui-ci. Chaque fois qu’une personne la voit sans son foulard, ceci est noté dans son livre des mauvaises actions’.

Après ces mots, je me suis remise en question : malgré mes prières quotidiennes, mes lectures du Coran, ma pudeur,… suis-je dans le péché ? Mes bonnes actions sont salies par ce péché, à cause de Cheytane (le maudit) qui m’empêche de faire le premier pas. Un empêchement basé sur diverses excuses, et la plus importante : le regard des autres.

Parlons justement de cette peur du regard des autres qui nous pourrit la vie. En tant que musulmanes, nous devons agir uniquement et seulement pour satisfaire Allah. Il faut sans cesse se poser la question suivante ‘Allah sera-t-il satisfait de moi si j’agis ainsi ?’ Si la réponse est oui, il faut y aller, sans attendre ! Fonce ! N’attends pas ! Mais nous, ce que nous faisons, c’est réfléchir 100 fois avant d’agir : que dira ma mère ? Que dira la voisine ? Que dira mon père ? Que dira ma soeur ? Qu’en pensera le voisin d’en face ? Que diront les amies de ma mère ? Que dira ma meilleure amie ? Que dira ma belle-famille ? Mes belles-soeurs ? Mes cousines ? Toutes des questions qui ne font que retarder ce grand jour. Pose-toi une seule question : qu’en pensera mon Seigneur ?

Après ces paroles marquantes de l’imam, j’y ai médité très longtemps. J’ai fait beaucoup d’invocations pendant mes prières pour qu’Allah me facilite. Il n’y a que Lui qui pouvait me donner ce courage, m’ouvrir des portes. Et finalement, le premier pas a eu lieu alhamdoulillah ! C’était à la fin du mois de juin, un mercredi matin exactement. J’allais partir au marché avec ma mère, je me suis préparée, et descendue avec mon voile. Une surprise pour tout le monde. Des regards interrogatifs se sont tournés vers moi. Ils étaient contents. Et le plus important, c’était ce que moi j’en pensais : j’étais heureuse d’avoir fait le pas. J’étais heureuse de ne pas me préoccuper des regards des gens. Heureuse de me dire ‘Allah me trouve belle comme ça’. Heureuse à l’idée de penser que je n’allais plus commettre de péchés en sortant les cheveux découverts, alhamdoulillah !

Les conseils que je vous donnerai mes chères soeurs qui désirent porter le voile :
faites plusieurs essais à la maison et portez-le de la façon la plus simple.
Choisissez un long voile d’une couleur foncée ou pastel. Vous passerez plus inaperçue qu’avec un foulard tout fleuri et coloré. De plus, le but du voile est de ne pas attirer l’attention.
Le jour où vous décidez de le mettre, sortez un maximum. C’est ce que j’ai fait, pour que ce jour-là, un maximum de personnes me voient en foulard. Bien sûr, je ne vous encorage surtout pas à aller ‘vous montrer’. Allez en visite familiale ou faire une petite course. Je voulais affronter le regard des gens. Parce que décider de le porter et ne jamais sortir, c’est reporter le premier pas. Le porter et ne jamais sortir, c’est donner la possibilité à cheytane (le maudit) de nous pousser à faire un pas en arrière. Une anecdote me vient à l’esprit : lorsque ma petite soeur a porté le foulard, notre professeur d’arabe lui avait posé une question qui m’a marquée : ‘Est-ce qu’il glisse ?’ Surprise, elle n’avait pas compris le sens de sa question. Il a répété sa question : ‘Est-ce qu’il glisse ?’. Et là, elle a compris : ‘Non, il ne glisse pas alhamdoulillah’ a-t-elle répondu.
Ayez à l’esprit que non, tout le monde n’est pas en train de vous regarder.
N’oubliez pas que les gens peuvent vous blesser avec certaines remarques, ne vous inquiétez pas pour cela! Le plus important, c’est ce qu’Allah pense de vous. Ceci m’a beaucoup aidé ! Je me disais chaque fois : ‘Je me suis faite belle pour Allah. Allah me trouve belle comme ça !’ Ça m’a aidé à ne pas baisser les bras.
Pour vous habituer au voile, donnez-vous une semaine, et puis ‘le stress’ du début se dissipe pour laisser place au plaisir d’obéir au Seigneur.
Ne reportez pas ce premier pas, faites-le maintenant ! Prends un voile, mets-le, et sors pour ne plus l’enlever inchaAllah. Qu’Allah te facilite.

Le conseil du jour que je désirerais vous donner : imaginez que vous êtes seule. Que votre entourage ne vous mettait pas la pression : auriez-vous mis le voile ? Oui ? Pourquoi en tant que musulmanes, ne nous focalisons-nous pas sur la ‘satisfaction de notre Seigneur’ ? Tu sais, c’est un bonheur de passer inaperçue, de ne pas être regardée avec d’autres intentions ! D’autres se dénuderont pour se sentir ‘femme’, mais sais-tu que ce hijab, ce voile nous remets en valeur et nous donne la valeur que nous méritons ! Nous ne sommes pas de simples femmes, nous ne sommes pas n’importe quelles femmes, nous sommes des musulmanes alhamdoulillah ! Nous faisons la différence ! Et aucun étranger ne peut mettre l’oeil sur nous, parce qu’Allah nous a protégées avec le voile qu’il nous a imposé. Le voile n’emprisonne pas la femme, il la libère, il l’embellit, il lui donne une valeur. Il la fait passer du statut de femme esclave au statut de femme libre. Alors choisis ton camp : es-tu une femme esclave ou une femme libre ? Fais ton choix.

Écrit par : Oum Soumeyya.

4 Commentaires sur “Le port du hijab (voile): mon parcours – 3

  1. Meryem says:

    Wa ‘aleyki s-salam wa rahmatoullah,
    Baraka Allahou fiki pour l’article qui est très bien écrit.
    « Est-ce qu’il glisse? » lol, j’avais complètement oublié cette anecdote soubhanAllah ^^

  2. oumzeineb says:

    Assalam aleikoum wa rahmatoulah à toutes,

    Le hijab (voile) pemet de se sentir féminine et c’est tellement Soubhan’Allah ! soubhan’Allah! ça vaut tout le maquillage du monde.

    Moi j’ai tenté de le porte à différentes époques de ma vie mais ça avait échoué malheureusement à cause de la pression que je subissais de la part des mécréants,et jen’avais pas de connaissance en la matière: pourquoi mettre le voile, à quelle occasion? etc..Mais je savais au fond de moi que je devais le mettre.
    Maintenant ,je pote le jibeb et le niqab al hamdolélah!

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