Mon fils, ma fille…

 

« Et ton Seigneur a décrété : N’adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les pères et mères : si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi; alors ne leur dis point : « Fi ! » et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. »

[Sourate 17, verset 23]

Un Compagnon a demandé au Prophète :

« Ô Envoyé d’Allâh, qui est la personne qui a le plus droit à ma bienveillante compagnie ? »

« Ta mère. »

Le Compagnon demande : « Et ensuite, après ma mère? »

« Ta mère. »

Le compagnon demande encore : « Et ensuite, après ma mère ? »

« Ta mère. »

Le Compagnon demande encore : « Et ensuite ? »

« Ton père. »

[Rapporté par Al-Bukhari]

Mon fils, ma fille…

Je me sens seule ces derniers temps.

L’as-tu remarqué…

Vous m’avez oubliée, laissée de côté

Je pensais que, tout comme vous êtes mes plus grandes richesses sur terre,

Que j’étais moi aussi la plus grande richesse pour vous…

Une personne avec un bagage, qui peut vous conseiller, vous aider dans vos moments difficiles, mais avant tout, vous aimer.

Mes enfants, tout comme j’ai besoin de donner de l’amour, j’ai aussi besoin qu’on me donne de l’amour.

J’ai besoin que vous m’aimiez,

Que vous me montriez que vous m’aimez.

Mon fils, ma fille,

Vous êtes absents.

Depuis que vous vous êtes mariés,

Que vous vous êtes envolés du nid,

Vous ne m’appelez plus,

Vous ne me rendez plus visite comme vous le faisiez avant.

Sachez que je suis votre maman,

Je suis vivante,

Alhamdoulillah pour vous que je peux être une occasion pour vous de gagner énormément de bonnes actions.

Il suffit de me rendre heureuse par quelques mots doux, des câlins, je ne veux rien d’autre de votre part.

Votre course pour ce bas-monde ne se terminera jamais mes enfants…

Vous négligez vos enfants, votre moitié, mais pensez quelques fois à moi, j’en ai vraiment besoin.

Mes enfants, je me sens si seule…

Plus le temps passe, plus votre comportement envers moi, votre négligence, est un fardeau sur mon coeur que je porte très lourdement.

J’aurais tellement voulu serrer ma maman très fort dans mes bras, encore une fois, avant son décès,

Mais ce moment ne reviendra pas.

Mes enfants, attendez-vous un appel qui vous préviendra de ma mort pour me rendre visite ?

Soyez soudés, soyez liés.

N’attendez pas mon décès pour vous réveiller.

Pourquoi courrez-vous tout le temps ?

Je ne veux plus être la dernière tâche de vos listes,

Une formalité.

Sachez que je ne suis ni une nounou ni une cuisinière qui prépare des repas pour vous nourrir après votre travail.

Auparavant je faisais cela avec plaisir, mais sachez mes enfants que j’ai depuis longtemps remarqué que mon rôle de mère a vite été remplacé par ces tâches que vous m’avez imposées.

J’ai un certain âge, je mérite le repos.

Si vous faites des enfants, c’est pour en assumer la responsabilité dans la mesure de vos possibilités.

Ceci m’est très difficile.

Une grand-mère ne remplacera pas une mère, une grand-mère peut donner énormément d’amour.

Je suis entourée de nombreuses personnes, mais personne ne remplace votre présence, vos regards qui me manquent tellement.

J’ai l’impression que la maison dans laquelle vous avez grandi est devenue une aire de repos, où vous venez profiter sans pour autant me demander si je vais bien, si je me porte bien.

Vos visites sont tellement espacées, que malgré le fait que l’on vive dans la même ville, vous me manquez énormément.

J’ai même peur de vous déranger, je n’arrive pas à vous joindre, malgré que je sois votre maman.

J’accepte aussi de me déplacer et venir vers vous, chez vous, pour vous éviter tous ces déplacements. Mais même cela est trop demandé de ma part…

N’ayez pas peur, vos provisions ne diminueront en rien avec ma visite. J’ai le ventre plein alhamdoulillah.

Je veux simplement vous revoir, vous serrer très fort dans mes bras par miséricorde et compassion, sentir votre parfum jusqu’au fin fond de mes poumons, discuter avec vous.

Peut-être que vous avez honte de moi… J’y ai pensé l’autre jour. Mon habillement, ma tenue vous fait peut-être honte…

Chaque fois que je vous appelle pour venir vous voir, vous êtes occupés : ‘maman, nous avons déjà quelque chose de prévu, désolée…’, mais vos sorties n’ont jamais de fin mes chéris… Seraient-ce des mensonges, ou des sorties prévues pour échapper à ma visite…

Je sais mes enfants, on ne choisit pas ses parents

Mais sachez qu’on ne choisit pas ses enfants non plus. J’ai tout donné pour vous.

Ne sois pas ingrate ma fille,

Ne sois pas ingrat mon fils.

Me laisser seule durant ma vie est une ingratitude de ta part ma fille, mon fils.

Les seuls jours où vous essayez de m’honorer sont la fête des mères et mon anniversaire.

En faisant ceci, vous adoucissez peut-être votre conscience.

Mais sachez que cela fait des années que je ne fête plus ces fêtes païennes.

Être mère est un statut qui doit être honoré, toute l’année.

En essayant de vous rattraper avec un seul jour, vous ne faites que vous duper vous-mêmes.

Tout cela m’a pris mes années mais c’était vraiment un plaisir de passer ma vie à vous voir grandir devant mes yeux.

Quand je vois une personne qui vous ressemble en marchant dans la rue, j’en ai les larmes aux yeux.

Mon fils, ma fille,

J’ai toujours rêvé d’avoir une famille.

Dans mes rêves, cette famille était soudée,

Une famille soudée, qui s’aime sans rien attendre en retour.

Ma chère fille,

Tu es une maman, tu sais désormais ce qu’est ce rôle unique qu’Allah t’a offert.

J’ai toujours pensé que cela te rapprocherait de moi, mais non, tu cours derrière ce bas-monde, tu cours toujours, tu me parles toujours de tes collègues et de ta vie au travail, et moi ma fille, m’as-tu oubliée ?

Mon cher fils,

Tu es noyé dans ton travail, tu es dépassé par tes tâches, pense aussi à moi au milieu de tout ton travail.

Vous me négligez mes enfants… J’ai besoin d’amour, de tendresse, d’attention.

Depuis que vous vous êtes envolés du nid, vous n’avez pas seulement quitté la maison,

Vous m’avez quittée moi aussi.

J’ai toujours eu des rêves vous concernant,

Que vous soyiez pieux, que vous obéissiez à votre Seigneur Allah azzewejel en accomplissant vos adorations sans les négliger. Que vous ne délaissiez jamais vos prières. Que vous soyiez liés les uns aux autres, des frères et soeurs qui s’appellent, se rendent visite.

Et que vous ne me délaissiez jamais.

Mon fils, ma fille,

Lorsque je te dis ‘richesse’, à quoi penses-tu ?

À l’argent sans doute, derrière lequel tu cours chaque jour ? À ta maison, ta voiture ? À ton salaire ? Ton compte bancaire ?

La richesse est un foyer rempli d’amour d’Allah, rempli d’adorations,

La richesse, ce sont des enfants qui te donnent la valeur que tu mérites,

La richesse, ce sont des petits-enfants bien éduqués sur le chemin d’Allah,

La richesse, c’est un sourire, un regard sincère de la part de mes enfants, mes petits-enfants.

Je suis triste décrire ces mots, mais je suis seule.

Vous m’avez laissé dans ma solitude.

J’ai besoin de douceur,

De respect.

J’ai eu beaucoup de mal à vous éduquer, malgré toutes les épreuves, avec l’aide d’Allah azzewejel, je vous ai fait grandir alhamdoulillah.

Ne soyez pas ingrats mes enfants.

Ne soyez pas la cause de ma tristesse, de mes larmes,

Ne soyez pas à l’origine de mon sourire qui s’estompe de jour en jour.

La plus belle invocation que vous pourrez recevoir sur cette terre est celle de votre maman.

Le plus beau cadeau que vous pourrez recevoir dans cette vie, c’est la chaleur, la tendresse d’une maman.

Vous avez vos amis, vos collègues, votre travail, votre moitié, votre belle-famille, vos enfants, vos voisins,

Mais sachez que même si vous honoriez toutes ces personnes durant toute votre vie,

Que ces personnes remplissent vos vies et votre temps,

Délaisser votre maman est votre plus grande perte !

Je n’ai aucune attente de votre part,

Aimez-moi,

Je ne veux pas mendier votre amour,

Mais aimez-moi au moins comme je vous ai aimé jusqu’à présent.

J’ai besoin de vous.

Vous êtes la cause de mon chagrin…

Aimez-moi…

Votre maman.

D’après Mou’awiya Ibn Jahima, Jahima (qu’Allah l’agrée) s’est rendu auprès du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) et a dit:

Ô Messager d’Allah ! Je veux partir faire la guerre et je suis venu te demander ton avis.

Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « As-tu une mère ? ».

Il a dit: Oui.

Alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit:

« Accroche-toi à elle car le Paradis est proche de son pied ».

(Rapporté par Nasai dans ses Sounan n°3104 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Nasai)

À tous les enfants, pour qu’ils se réveillent,

Avant qu’il ne soit trop tard…

Ecrit par: Votre soeur fillah Oum Soumeyya

2 Commentaires sur “Mon fils, ma fille…

  1. Fatou says:

    Salam alaykum ma Soeur

    Très touchant ce texte mais à t il été écrit par une vrai mamak qui a vécu cela où est ce toi qui l a écrit pour réveiller les conscience ? En tout cas c est très triste. Qu Allah fasse de nos des enfants reconnaissant amine

    Ét j aime beaucoup ton site

    • oumsoumeyya says:

      Wa aleykoum selam wa rahmatoullah ma soeur,

      Oui, c’est moi qui l’ai écrit, une vraie maman aussi qui ne voudrait pas vivre ce genre de choses. Un texte pour réveilller les consciences, sur base de ce que j’observe autour de moi… C’est triste, qu’Allah nous réveille avant que cela nous arrive à nous.

      Barakallahou fiki pour ton commentaire.

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